Épices et croyances

Publié le : 14 novembre 20195 mins de lecture

Les épices et plantes aromatiques ont nourri l’imaginaire des hommes avant de rehausser le goût de leurs aliments, voici quelques légendes et croyances du monde entier.

Badiane ou anis étoilé

Les habitants de  Sibérie croyaient autrefois que la fumée produite par la combustion des graines de badiane accroissait les pouvoirs psychiques.

Basilic

Cette plante, provenant de l’Inde, fut apportée en Egypte probablement par Alexandre le Grand. Elle fut par la suite diffusée en Europe, d’abord à Rome où elle était cultivée dans les jardins de César, puis s’étendit à toute l’Europe méridionale.

En Inde, la cueillette du basilic était accompagnée par un rituel mystérieux et était strictement réglementée. Le basilic était dédié à Vishnu et Krishna, portant le nom de tulsi, l’herbe sacrée. Il était également associé aux rites funéraires. Une branche de basilic était déposée entre les mains du défunt, lui assurant ainsi protection dans les autres mondes. Ce symbole obscur le suivit jusqu’en Grèce où il devint symbole de mort. Les Egyptiens, quant à eux, y découvrirent un puissant bactéricide et le firent entrer dans la longue liste des plantes servant à la momification, contribuant ainsi à renforcer son macabre symbolisme.

… Heureusement, le basilic perdit au fil du temps sa symbolique funeste devenant un signe de paix et d’amour. Offert aux visiteurs en signe de paix et de bienvenue, il était aussi offert par un homme à sa fiancée, qui en l’acceptant jurait de l’aimer toute sa vie. Un pot de basilic placé sur la fenêtre servirait de protection.

Cannelle

En plus de ses supposées propriétés aphrodisiaques, cette écorce favoriserait  la spiritualité, le succès, l’accroissement des pouvoirs psychiques et la guérison. La cannelle est une épice passe-partout pour tous rituels de magie dont le but est d’accroître ses biens. Réduite en poudre et mélangée à du gingembre et du poivre de la Jamaïque, elle attirerait la prospérité. Sous forme d’encens la cannelle servirait à augmenter les facultés psychiques.

Carvi

Au Moyen Age, il entrait dans la composition des filtres d’amour destinés à préserver la fidélité.

Coriandre

L’épice la plus cultivée au monde et une des plus anciennes (des graines de coriandre ont été trouvées dans les tombes des pharaons) servait au Moyen Age, entre autres utilisations plus classiques, de répulsif contre les puces.

Curcuma

Cette plante est vénérée en Inde car elle y est associée à la fécondité et dotée de vertus magiques.

Fenugrec

Dans l’Egypte du Nouvel Empire (XVI°-XI° siècles av JC), le fenugrec servait de cure de jouvence et était censé redonner à une peau âgée l’éclat de la jeunesse : « […] la calvitie, les rougeurs, les rides, les taches de l’âge disparaissent […] » écrivait un scribe égyptien.

Genévrier

Son feuillage aurait dissimulé l’enfant Jésus aux soldats romains; depuis lors, cet arbuste est consacré à Marie.

En Italie, il est considéré comme un protecteur.

Au Moyen Age, on suspendait des branches de genévrier au seuil des maisons pour se protéger des mauvais sorts.

Poivre de Jamaïque

Utilisé, dans les îles, pour aider un malade durant sa convalescence (en plaçant quelques grains sous l’oreiller), le poivre de Jamaïque est aussi brûlé afin d’attirer la chance et la prospérité.

Safran

Les Egyptiens l’importèrent de Mésopotamie car cette épice était réputée pour ses propriétés aphrodisiaques.

A Rome, elle était censée combattre les méfaits de l’ivresse et de la toux.

Au Moyen Age, en France, elle était supposée servir à faciliter les accouchements.

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